HOMMAGE AU PROFESSEUR SEMOU PATHE GUEYE : TROIS OU QUATRE CHOSES QUE JE SAIS DE LUI

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En lisant la presse du jeudi 05 mars 2009, j’ai été frappé par la qualité et la diversité des témoignages consacrés au Professeur Sémou Pathé Guèye, décédé le mercredi 04 mars 2009 à Paris, des suites d’une longue maladie. Toutes les facettes de cette éminente personnalité du monde de la culture et de la politique ont été tellement mises en relief et avec pertinence, par des hommes et des femmes provenant de milieux très divers, à telle enseigne que je me suis posé la question de savoir ce qu’on peut dire de plus après tant de témoignages saisissants et émouvants sur la vie et l’œuvre de l’illustre disparu.

Mais, après réflexion, je me suis dit que pour un homme dont l’envergure politique et intellectuelle est unanimement reconnue, par tous, sans exception, aucun témoignage sur cette personnalité au parcours remarquable, pour ne pas dire extraordinaire, n’est de trop. Surtout, si le témoignage émane d’un homme de sa famille politique et idéologique, c’est-à-dire de gauche, pour le triomphe des idéaux auxquels il s’est consacré toute sa vie durant.
Ce qui frappe d’abord le plus et qui suscite une forte admiration pour ce militant et intellectuel hors pair, c’est la constance dans sons engagement et la sincérité dans ses convictions. Je me souviens que vers les années 1967 – 1968, lorsque j’étais au Collège Gambetta de Kaolack, Sémou qui était en classe de Première – Terminale, au Lycée Gaston Berger, devenu par la suite Lycée Valdiodio Ndiaye, faisait partie des meneurs de grève de cette époque. Chaque fois qu’il y avait des mouvements de grève, il faisait partie des dirigeants qui faisaient sortir les élèves des autres établissements de la ville de Kaolack, pour amplifier les mouvements de protestation, soit pour soutenir les étudiants de l’Université de Dakar en lutte, soit pour élaborer une plate-forme revendicative propre aux élèves de la région. A cette époque déjà, Sémou apparaissait comme un véritable leader, arrêté à plusieurs reprises par la police, comme meneur de grève.
En 1968, à la suite de l’année invalidée suite aux évènements de mai 1968, il partit en France pour passer son Baccalauréat qu’il obtint avec mention. Orienté au début pour suivre des études helléniques supérieures, Sémou changea par la suite d’option, pour embrasser la philosophie qu’il aimait plus que toute autre matière et pour laquelle il était particulièrement doué.
Dès son arrivée en métropole, en même temps qu’il menait ses études supérieures, Sémou était particulièrement actif dans les luttes du mouvement estudiantin, que ce soit au niveau de l’AESF (Association des Etudiants Sénégalais en France) ou au niveau de l’UGES (Union Générale des Etudiants Sénégalais). Mais ce qui est remarquable chez Sémou Pathé, c’est qu’en France, il a toujours su concilier les études et le combat politique. A la différence de beaucoup d’étudiants qui, une fois dans l’Hexagone, privilégient les plans de carrière pour l’obtention du maximum de diplômes académiques, Sémou, lui, a toujours mené les études supérieures en même temps que l’engagement militant. C’est sans doute ce qui explique qu’il n’a pu soutenir sa Thèse de Doctorat d’Etat ès Lettres qu’en 1987, c’est-à-dire quatorze (14) ans après son Bac obtenu en 1968. Doté d’une intelligence supérieure, agrégé en philosophie, Sémou Pathé Guèye peut être considéré comme l’un des philosophes les plus brillants de sa génération, à l’image des professeurs Mame Moussé Diagne, Souleymane Bachir Diagne, Abdoulaye Elimane Kane, Madieyna Ndiaye et tant d’autres.
La Thèse de Doctorat d’Etat ès lettres de Sémou Pathé, soutenue le 9 novembre 1987 à l’Université de Paris-I Panthéon – Sorbonne, a porté sur le thème : « La position du marxisme dans le débat contemporain sur la mort de la philosophie. » Le jury était composé de Messieurs Marcel CONCHE (Président du jury), Olivier BLOCH, Jacques BOUVERESSE, Madame Evelyne PISSIER KOUCHNER, tous de l’Université de Paris-I Panthéon Sorbonne et du Professeur Georges LABICA de l’Université de Paris X Nanterre. Tous ces éminents professeurs sont considérés comme des sommités mondiales dans leur discipline respective. Lors de cette soutenance qui a duré plusieurs tours d’horloge, Sémou a obtenu : « Mention très Honorable et Autorisation de reproduction et de Diffusion par l’Atelier National de Reproduction des Thèses de Lille. »
Au plan de l’éducation, Sémou a beaucoup apporté à notre pays. D’abord en sa qualité d’enseignant dans les lycées, de 1973 à 1981, puis au département de Philosophie de la faculté des Lettres et sciences Humaines de l’UCAD où il fut recruté en 1991. Promu Professeur Titulaire des Universités à partir du 1er octobre 2001, Sémou fut un Enseignant – Chercheur invité ou associé dans plusieurs Universités et Instituts Universitaires en Afrique, Europe, USA et Asie. Il a dirigé plus d’une dizaine de Thèses de Doctorat, une cinquantaine de Mémoires de Diplômes d’Etudes Approfondies (DEA) et des dizaines de Mémoires de Maîtrise. Grâce à des qualités pédagogiques avérées, Sémou Pathé a su « marquer » plusieurs générations d’étudiants et d’élèves et réussir à leur faire aimer cette discipline jugée rébarbative en raison des concepts difficiles et du langage ésotérique que la philosophie véhicule. Mais avec ce pédagogue hors pair, le vocabulaire philosophique le plus austère devenait accessible aux apprenants.
Au plan syndical, Sémou fut un militant de premier rang du SUDES (Syndicat Unique et Démocratique des Enseignants du Sénégal) dont il fut membre fondateur en 1976 et Secrétaire général adjoint du temps où Mamadou Ndoye en était le Secrétaire général. Dans cette perspective, Sémou a joué un rôle déterminant dans le succès des Etats généraux de l’Education et de la Formation (EGEF), organisés en 1981 sous le magistère du Président Abdou Diouf. Il a su donner une impulsion particulière à la réflexion dans la Commission qu’il présidait et qui portait sur les Orientations et la Finalité de l’Education au Sénégal.
Mais cela ne l’a pas empêché de produire cinq (05) ans plus tard, en 1985, une brochure remarquable, d’une cinquantaine de pages, intitulée : L’Ecole Nouvelle. Une chance. Un enjeu, Edition du PIT – Sénégal. Dans cette étude extrêmement fouillée qui dénote une parfaite maîtrise des questions éducatives, Sémou montre avec pertinence le dilatoire et les tergiversations du gouvernement de l’époque, pour l’application des conclusions des Etats Généraux de l’Education et de la Formation (EGEF).
Un autre domaine dans lequel Sémou Pathé excellait, c’est celui du journalisme. Aussi, rien d’étonnant s’il dispensait des cours de communication politique au CESTI (Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information). Non seulement il écrivait régulièrement dans le quotidien clandestin de son parti, selon Amath Dansokho (L’Observateur n° 1634 du jeudi 05 mars 2009), mais il fut un des membres éminents du Comité de rédaction du journal Andë Sopi (1977 – 1982), crée par les socialistes autogestionnaires avec le Maodo Mamadou Dia et le Parti Africain pour l’Indépendance (PAI), devenu par la suite Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT).
Le Directeur de Publication de cet organe qui a joué un rôle considérable dans le combat pour l’approfondissement du processus démocratique au Sénégal, fut Samba Diouldé Thiam, actuel Secrétaire général du PRC et député à l’Assemblée Nationale. Parmi les membres de la rédaction il y avait Mamadou Dia, Maguette Thiam, Sémou Pathé Guèye qui signait ses articles sous le pseudonyme de Ndiarka. En relisant les articles de Sémou de cette époque, on mesure à quel point le défunt était doté d’une capacité d’analyse extraordinaire et d’une plume particulièrement convaincante et belle de surcroît. Sémou, faut-il le rappeler, fut également le Directeur de Publication du journal Daan Doole, organe central du PIT – Sénégal.
Une autre forme de communication, en journalisme, qui a révélé l’immense talent de chercheur fécond et brillant du porte-parole du PIT, c’est avec la revue Gëstu (Recherches marxistes), Revue de Théorie et d’Information. Le Secrétaire général du PIT, Amath Dansokho, en était le Directeur de Publication, et Sémou Pathé Guèye, le Rédacteur en chef. Cette revue, dont le premier numéro a paru en Août 1980 et le dernier en Octobre 1990, a apporté un éclairage particulièrement lumineux sur toutes les questions qui ont interpellé la société et le monde à cette époque : politique, économie, culture, idéologie, sociétal, religion, mouvement de libération national, mouvement communiste ouvrier et international, etc.
A chaque numéro de la Revue, Sémou a publié des articles particulièrement denses et documentés sur les problèmes du marxisme – léninisme, de la philosophie, de la dialectique, de l’épistémologie et sur bien des questions théoriques qui ont interpellé les intellectuels et penseurs de cette époque. Sémou Pathé a également publié dans La Nouvelle Revue Internationale, dont le siège était à Prague, de nombreux articles d’une haute facture intellectuelle et scientifique. D’ailleurs, il a été le représentant de son parti au niveau de cette Revue, plusieurs années durant, en remplacement du leader du PIT Amath Dansokho.
Mais l’ouvrage de Sémou qui fera date dans l’histoire de la citoyenneté en Afrique et qui sera gravé en lettres d’or dans les annales du processus de démocratisation dans notre continent, est celui intitulé : « Du bon usage de la démocratie en Afrique. Contribution à une éthique et à une pédagogie du pluralisme », publié aux Nouvelles Editions Africaines du Sénégal (NEAS), 2003, 248 pages. Cet essai s’articule autour de trois grandes parties. La première parie traite du « Paradigme communicationnel de l’espace public. De la sincérité d’une refondation éthique et citoyenne de la politique. » La deuxième partie est intitulée : « Identité, Opposition et Consensus. De la démocratie pluraliste comme éthique de l’acceptation mutuelle, de la complémentarité et de la co-responsabilité. » Quant à la troisième partie, elle traite du « Pluralisme politique et de la pratique parlementaire. »
En conclusion de cet ouvrage, d’une très haute densité théorique et conceptuelle, l’auteur fait un véritable plaidoyer pour la consolidation de la démocratie et le renforcement de l’Etat de droit en Afrique en ces termes : « Si nous voulons sauver la démocratie en tant que cadre et condition de la prise en charge par les populations, elles-mêmes, de leur propre destin, il faut que les institutions dont la vocation est de rendre cela possible puissent jouer pleinement leur rôle dans le strict respect des prérogatives de chacune, mais qu’elles puissent aussi agir en synergie pour que leur nécessaire indépendance les uns à l’égard des autres, au lieu d’être un facteur de blocage et d’instabilité de la vie publique, accroisse plutôt en permanence le dynamisme de celle-ci tout en confortant sa cohésion interne et la paix civile en son sein. » (P. 247).
En parcourant d’un long regard l’ensemble des publications de Sémou Pathé, on mesure à quel point sa longue fréquentation des œuvres de Marx, Engels et Lénine lui a permis d’avoir assimilé le marxisme – léninisme, conçu non pas comme un dogme, mais comme un guide pour l’action. Et c’est cette approche novatrice dans un esprit d’ouverture du marxisme – léninisme qui lui a permis d’anticiper par la réflexion sur des problèmes qui n’étaient pas perceptibles à l’époque, mais qui le seront beaucoup plus tard. C’est le cas aujourd’hui de la mondialisation, de la crise financière internationale, de la lutte des classes, de la mort des idéologies, de la crise des valeurs, etc.
Dans une étude éclairante parue dans Gëstu n° 4, nouvelle série, décembre 1988, intitulée « sur le statut contemporain de la philosophie », Sémou a montré avec pertinence et érudition que le marxisme garde toujours son actualité et que son essence réside non pas dans les réponses qui ont été apportées à des problèmes à telle ou telle époque, mais dans les questions qui ont été posées et qui sont toujours actuelles. Effectivement, Sémou avait parfaitement raison. Marx lui-même, dans la Question de la Décentralisation (mai 1842), a montré qu’une question actuelle a ceci de commun avec toute question justifiée par son contenu et par la même rationnelle, que la principale difficulté qu’elle présente n’est pas la réponse à y faire, mais la manière dont il faut la poser. De ce fait, poursuit Marx, une vraie critique comporte une analyse non pas des réponses, mais des questions. L’histoire ne connaît pas d’autre méthode de résoudre d’anciennes questions que d’y répondre par des questions nouvelles.
C’est dire que Sémou Pathé Guèye fut un intellectuel brillant, un enseignant – chercheur qui a marqué d’une empreinte indélébile la recherche africaine. Aussi, rien d’étonnant si ses pairs philosophes l’ont proposé, récemment, et en son absence, au poste prestigieux de Président de l’Association Internationale de Philosophie, lors de leur Congrès tenu à Istanbul.
Egalement, il n’y a rien d’étonnant si le département de Philosophie de la faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’UCAD s’est positionné sur le terrain de la recherche africaine, avec la création par Sémou Pathé du Laboratoire d’Etudes et de Recherches Philosophiques et Sociales Contemporaines sur l’Afrique et le Monde (LERPSCAM). C’est tout à l’honneur du digne fils de Diakhao.
Mais, assurément, ce ne serait pas connaître Sémou que de réduire ses qualités à la seule dimension de son envergure intellectuelle. L’un des aspects les plus essentiels de cette personnalité attachante, c’est d’abord et avant tout sa générosité. Générosité pour sa famille politique et idéologique, mais générosité surtout pour le peuple sénégalais à qui il a tout donné : sa force physique dans les tâches pratiques quotidiennes d’organisation et de mobilisation, mais aussi sa puissance intellectuelle. Sémou Pathé, toute sa vie durant, a été préoccupé par les problèmes de la Gauche sénégalaise. Il a très tôt compris que celle-ci est ce qu’elle est, dans sa diversité et ses contradictions, parfois dans l’adversité, mais il n’en demeure pas moins que la Gauche est une famille condamnée à s’unir pour constituer une puissante force seule à même d’infléchir le cours politique de notre pays dans le sens du progrès, de la démocratie véritable et de la justice sociale. C’est cela qui explique sans doute les efforts considérables qu’il a déployés pour contribuer à la réunification de la gauche sénégalaise dans le cadre du MAG (Mouvement des Assises de la Gauche). Même si ce processus n’est pas arrivé à son terme et n’est pas encore couronné de succès, il n’en demeure pas mois que des jalons importants ont été posés et constituent des acquis non négligeables.
Dans le cadre des Assises Nationales, Sémou s’est également pleinement investi dans la Commission scientifique dont il fut un membre actif. Il est remarquable de constater que, toute sa vie durant, il n’a pas mis en avant les préoccupations relatives à l’avoir, mais plutôt la quête du Savoir.
Mais là où la gauche en particulier, et l’opposition en général, vont ressentir la disparition de ce théoricien émérite et idéologue averti, c’est surtout au niveau de l’analyse prospective sur des questions qui agitent le landerneau politique. Dans un entretien accordé au quotidien national Le Soleil n° 11072 du jeudi 26 avril 2007, le porte-parole du PIT étonne par la pertinence de ses analyses et la perspicacité de ses observations sur le déroulement du scrutin présidentiel du 25 février 2007, qui a vu Me Abdoulaye Wade se succéder à lui-même, et dès le premier tour, contre toute attente. Après avoir mis l’accent sans aucune complaisance sur les faiblesses de la démarche de l’opposition, Sémou a montré comment le candidat de la Coalition Sopi 2007 a réussi à tisser graduellement sa toile, de façon extrêmement subtile et à petites doses, jusqu’à complètement miner et piéger le fichier électoral, puis inviter l’opposition à venir l’auditer, sachant parfaitement qu’aucune visibilité et lisibilité ne sortiraient de cet audit. Me Wade a procédé comme l’oiseau qui, petit à petit, fait son nid.
Ecoutons le professeur : « Dès qu’Abdoulaye Wade procédait par petites touches, tellement petites qu’on ne pouvait pas voir tout de suite où il voulait en arriver, on aurait dû opposer la riposte la plus vigoureuse. Mais, le style d’Abdoulaye Wade a été le suivant : il avance à petits pas ; il attend. Parfois, on gesticule, on fait de gros effets de manche. Et si rien ne se passe, il pose le pas supplémentaire. De petits pas non freinés à petits pas non freinés, il est arrivé à tailler à sa convenance le système, sans jamais avoir rencontré la résistance qu’il fallait. Car, c’est au lendemain des élections de 2001 que le fichier électoral a été déplacé du Ministère de l’Intérieur vers la Présidence de la République. C’était du temps d’Idrissa Seck. Lorsque ce dernier est parti, ils ont réfléchi sur la manière de tirer des leçons du fichier qui était manipulé. Après avoir fait tout ce travail, ils ont ramené le fichier au Ministère de l’Intérieur. »
Tel un travail d’orfèvre, Sémou a montré les différents actes posés graduellement par Me Wade et qui se sont sédimentés, au fil du temps, de façon imperceptible, et qui ont permis à Me Wade, selon la formule imagée de Moustapha Niasse, leader de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP), d’ « emporter » les élections dès le premier tour du scrutin du 25 Février 2007. Cette leçon du professeur mérite d’être sérieusement méditée par l’opposition, dans son combat contre le locataire du Palais de l’avenue Roume.
Monsieur Thierno Ousmane Sy, fils du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et Conseiller spécial du Président de la République chargé des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, n’a pas dit autre chose que ce que Sémou a dit dans les colonnes du Soleil. Lors de sa rencontre avec le journaliste du « Financial Times » qui est basé à Lagos et qui est le correspondant permanent de son journal pour la zone Afrique de l’Ouest, Monsieur Sy s’est laissé aller à des confidences selon lesquelles, « la victoire présidentielle procéderait d’un travail méthodique, rationnel, professionnel, bien planifié, bien exécuté. » Monsieur Thierno Ousmane Sy a affirmé : « Nous (les tenants actuels du pouvoir) maîtrisions à ce point le fichier que nous avions fini par identifier tous les porteurs de voix du pays, tous ceux qui étaient susceptibles de nous faire gagner dans toutes les catégories et couches de la société. Ces porteurs de voix, nous les avons à ce point étudiés que nous connaissions tout d’eux. Leurs habitudes, leurs goûts, leurs forces et faiblesses. » Toujours, de l’avis de Monsieur Sy : « le camp du Président Abdoulaye Wade a profité de sa position au pouvoir pour ainsi mieux maîtriser le fichier électoral et l’utiliser à sa guise. » Aveux ne peuvent être plus limpides. (Voir NETTALI.COM, mercredi 7 mars 2007).
En définitive, la disparition du professeur Sémou Pathé Guèye est ressentie comme une lourde perte par le peuple sénégalais. Dès l’annonce de son décès, l’ensemble de la presse (écrite, radios, télévisions, presse en ligne) lui a rendu un hommage mérité. Il en est de même de la communauté universitaire et académique, des chercheurs du monde entier, de la classe politique toutes sensibilités politiques confondues, de la société civile, du Parti Communiste Français et même du Président de la République du Sénégal lors du Conseil des ministres du jeudi 05 mars 2009. Mais, c’est la gauche sénégalaise qui va le plus ressentir cette perte d’un des leurs qui fut un authentique et digne fils du peuple, un esprit brillant et intelligent dont les réflexions pertinentes et le legs théorique qu’il a laissés vont continuer d’éclairer le chemin de son action.
Que la terre de Yoff lui soit légère et que le Tout-Puissant l’accueille dans Son Paradis Eternel.

 

Ousmane Badiane,

Secrétaire général adjoint de la LD, chargé des Elections

bousmane2006@yahoo.fr 

Dakar, le 10 Mars 2009


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