La Compagnie Sucrière du Sénégal (CSS) vient d’être prise en flagrant délit d’importation de 21500 tonnes de sucre à la place des 8100 tonnes durement autorisés, soit 13.400 tonnes de fraude. Un Communiqué du Ministère chargé du Commerce vient de le confirmer officiellement à l’opinion publique nationale et internationale. Il ne reste donc qu’à la Douanes a faire son travail, en appliquant toute la rigueur de la loi portant répression des importations frauduleuses, à savoir, confisquer le sucre frauduleusement importe, infliger une sévère amende a la CSS, et procéder , au moment opportun, a la vente publique aux enchères du sucre saisi. Aucune tergiversation de la part des Autorités de la Douanes ne serait acceptable dans un Etat de Droit. D’autant plus que cette fois ci, la CSS ne peut pas recourir à son jeu favori de » chantage sur les effectifs »! Sa production n’est nullement menacée. Ce qui devrait être sanctionné sans états d’âme, c’est sa propension à la spéculation le poussant à recourir à la fraude. C’est pourquoi, dans ce cas précis, aucune organisation syndicale ne saurait lui servir de bouclier pour lui accorder une impunité quelconque. La sanction qu’elle devrait subir devrait être si dissuasive, qu’aucune autre entreprise de ce pays, ne s’adonnerait plus a ce jeu qui tue notre Économie. Tous les Sénégalais, qu’ils soient au pouvoir ou à l’opposition, dans les organisations de le Société civile, qu’ils soient de gauche ou de droite, sont interpellés pour ce flagrant défi à l’Etat de Droit dans notre pays.
Fait à Paris le 3 Septembre 2015.
Ibrahima Sene PIT/Sénégal
LA CSS SE CROIT EN TERRAIN CONQUIS !
La Compagnie sucrière « sénégalaise » (CSS) se croit, est effectivement en terrain conquis et se comporte en conquérant. Monsieur Mamoudou Touré, économiste averti et patriote ardent, avait catégoriquement refusé de signer le contrat léonin qui devait lier le Sénégal à la CSS. Nous étions dans les années 70 et il était Ministre du Plan et de la Coopération. Il a fallu user de subterfuges pour faire signer le contrat par un autre Ministre, celui de l’Economie et des Finances, si mes souvenirs sont exacts.
Après plus de quarante ans d’existence, la CSS n’est pas capable de couvrir les besoins des Sénégalais en sucre, comme elle s’y était engagée. Elle en est bien capable, mais elle préfère produire toujours en-dessous des besoins nationaux pour importer le gap et le vendre à prix d’or sur le marché national. C’est de l’escroquerie.
Ce qui est plus inacceptable encore, c’est son chantage permanent : si les opérateurs économiques sénégalais importent du sucre, le nombre de ses emplois peut diminuer. Le sucre, c’est son sucre et personne d’autre ne devrait s’y intéresser.
Cette situation n’est sûrement près de changer dans le sens de l’intérêt du pays, en tout cas pas avec les hommes et les femmes qui nous gouvernent aujourd’hui. C’est ma conviction. Il est vrai que je peux me tromper. Li ma gëm laa wax. Man naa baña doon li am.
Mody NIANG, le 03 septembre 2015