Il faut déplorer la tendance lourde caractérisant la politique du gouvernement actuel consistant à faire la part belle au capital français (Eiffage, Total, Sonatel, Nécotrans…etc.)
C’est un fait que les partenaires techniques et financiers (Banque Africaine de Développement, l’Agence Française de Développement la Banque mondiale), principaux partenaires du Sénégal pour la réalisation de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio qualifient cette infrastructure de grand projet structurant.
Son financement a été possible grâce à un montage qui a su allier des ressources du budget national, des partenaires au développement et du secteur privé.
Il ne viendrait à l’idée de personne de contester l’utilité de cet ouvrage qui contribue à améliorer l’accès à cette région de Dakar qui concentre 25% de la population sénégalaise et 80 % des activités du Sénégal sur seulement 0,3 % du territoire national.
Au moment où on s’apprête à organiser un grand marathon sur le parcours de l’Autoroute, il serait peut-être temps d’édifier l’opinion publique nationale sur les zones d’ombre dans le financement de cet important ouvrage, qu’on cherche à présenter comme un modèle de partenariat public privé.
Selon certains acteurs de la société civile, l’autoroute à péage constituerait une des « plus grosses arnaques » que le Sénégal ait jamais connue.
Ils déclarent ne pas comprendre que les Sénégalais puissent injecter leur argent à hauteur de trois-cent quatre-vingt (380) milliards de CFA et qu’on leur demande également de payer pour utiliser une route qu’ils ont construite avec leur propre argent.
Et de poursuivre qu’un concessionnaire n’aurait eu à verser que 61 milliards de FCFA, alors même qu’il aurait eu à bénéficier également, d’une entente directe de quatre-vingt (80) milliards de FCFA.
Dans ces conditions, nous disons non à ce marathon de la diversion et appelons les dakarois à boycotter cette manifestation.
Le comité d’initiative