Chronique de la Cité – Khady Sow
Une réaction attendue, chaque fois qu’on ose la crise au Sénégal, est le fameux « Yag baoul dara » (NDLR rien n’est à l’épreuve du temps dans le sens, il ou elle va céder aux sirènes du pouvoir aussi). Elle parle parce qu’elle veut sa part du gâteau! Pas que cela m’offusque, mais cette propension à réduire l’engagement politique ou tout simplement citoyen à un moyen de réussite sociale me hérisse au plus haut point. Cela se reflète consciemment, ou inconsciemment, dans nos discours; quand une personne est nommée à un poste de responsabilités, les expressions qui accueillent la nouvelle sont assez édifiantes : » sa liguédiou ndeye la, teed nga »*, tu critiques une démarche « dafa sokhor » (aigri, méchant), ou « il n’est pas convié au banquet donc crache sur la soupe » (lekhoul si thiéré dji dafa siy kheup souf)… Tout renvoie à l’idée de gâteau, de convoitise, de butin et de partage. On…
Voir l’article original 1 423 mots de plus