-Se fondant sur les orientations et décisions arrêtées et mises en œuvre depuis le 1er congrès de Yoonu Askan wi et régulièrement mises à jour par les différentes sessions du Conseil Général,
-Actualisant et prolongeant les élaborations systématisées dans les documents présentés lors de la 13ème session du Conseil Général de Novembre 2017 dans la perspective du 2ème congrès, notamment : « Situation globale, contexte et nouveaux chantiers », « Parcours autocritique de Yoonu Askan Wi, dix ans après », actualisés par les documents de la 14ème session, notamment « Analyse résumée de la conjoncture et implications tactiques »,
-Considérant la volonté affichée et assumée du pouvoir de Macky Sall, en tant que représentant des intérêts de la bourgeoisie politico-bureaucratique et compradore, d’organiser, non pas des élections en bonne et due forme mais plutôt un chaos sans précédent destiné à paver la voie à un putsch électoral des plus cyniques, dans le but évident de s’octroyer une vraie fausse victoire dès le 1er tour, pour un hypothétique second mandat aux appétits encore plus aiguisés par l’odeur du pétrole et du gaz ainsi que par la peur de devoir rendre compte de sa gestion autocratique et prédatrice du pays,
-Considérant les luttes, les mouvements sociaux et de masse qui s’amplifient en milieu urbain comme rural, en cherchant leurs voies dans une situation générale d’incertitudes et de complexité,
-Considérant la faillite et la capitulation des partis classiques de gauche (PIT, LD, AJ, RTAS…) tout comme de « la social-démocratie » institutionnalisée (PS, AFP…) et leur embourbement dans les marécages de l’Etat- Parti APR- BBY, sans identité ni perspectives propres,
-Considérant l’opposition libérale milliardaire incarnée par les Karim Wade, Idrissa Seck et consorts, engagés, par delà ses divisions, dans la bataille tous azimuts pour la reconquête du paradis perdu, malgré sa perte de crédit et d’influence du fait des boulets de sa gestion désastreuse du pays jonchée d’actes multiples de gouvernance antidémocratique, de prédation, de malversation et autres crimes impunis,
-Considérant l’inopportunité et la non viabilité d’une candidature issue des rangs propres de Yoonu Askan Wi ou des parties prenantes du projet de fusion en cours, ce au regard des particularités et vicissitudes de nos trajectoires respectives ainsi que de nos limites organisationnelles actuelles,
-Considérant la relève montante patriotique, anti-impérialiste, antilibérale et panafricaniste, incarnée par des organisations et leaders comme le FRAPP, PASTEF, Ousmane SONKO, entre autres, bénéficiant d’un écho favorable auprès de l’opinion, des jeunes en particulier, et ayant fait la preuve de sa détermination à défendre courageusement les intérêts du peuple et de la nation,r
-Considérant d’une part, la multiplicité de candidatures souvent de diversion ou de positionnement individuel, d’autre part l’opportunité présente de réussir le passage de témoin arrivé à maturité entre générations encore debout de la gauche historique révolutionnaire et relève militante montante apte à assurer l’indispensable renouvellement de la politique dans le discours comme dans les actes, loin de toute attente d’un messie ou d’un quelconque homme providentiel surgissant de la cuisse de Jupiter pour régler les problèmes du Sénégal à la place du peuple sénégalais mobilisé et prenant son destin en mains dans l’optique de l’autonomie populaire,
-Considérant les vrais enjeux et défis, pour aujourd’hui et demain, qui ont noms rupture avec le système présidentialiste des alternances dans la continuité néocoloniale, alternative populaire pour l’indépendance nationale effective, la souveraineté du peuple sur les ressources et destinées de notre pays et de notre continent, développement endogène au service des larges masses des villes et des campagnes,
-Considérant l’exigence de lisibilité et de cohérence de notre conduite politique et électorale en rapport notamment avec notre participation aux législatives de juillet 2017 dans le cadre de la Coalition Ndawi Askan Wi, l’évaluation critique, les perspectives et les leçons qui en ont été tirées dans ses aspects positifs comme négatifs,
Le Secrétariat Permanent de Yoonu Askan Wi, conformément aux orientations et mesures dégagées par le Conseil Général réuni les 1er et 2 septembre 2018 à Dakar, a reçu mandat de ladite instance pour finaliser, publier et mettre en œuvre les décisions ci-après :
1) contribuer au maintien et au renforcement du Front de Résistance Nationale en tant que cadre d’unité d’actions pour les batailles nécessaires à mener sur le champ démocratique et social, la défense des libertés publiques et la transparence des élections, y compris la surveillance du scrutin, tout en veillant à affirmer en même temps et progressivement, dans la lutte et le corps à corps, la visibilité et l’identité du projet alternatif ainsi que des hommes et des femmes qui l’incarnent,
2) œuvrer avec lucidité et maturité au rassemblement patriotique pour l’alternative de rupture, la souveraineté, la refondation de l’Etat et de la société, rassemblement autour de la volonté de matérialisation effective des Conclusions des Assises nationales et Recommandations de la CNRI, révisées et actualisées dans le sens indiqué par le document : «Axes programmatiques pour une alternative de rupture citoyenne et souveraine », systématisé par le Noyau RND-T TEMM-YAW + LDD et TEKKI, soumis à l’Initiative Politique et Citoyenne FIPPU et co-validé par l’initiative ‘’Mobilisation pour une Alternative Souveraine- Senegaal bu Moom Boppam dëgg’’ (MAS), tout en prêtant attention aux hésitations et à l’instabilité caractéristiques de la petite bourgeoisie intellectuelle qui prédomine dans les rangs de l’opposition patriotique sénégalaise,
3) sensibiliser les partenaires potentiels sur le souci de limiter les candidatures crédibles à deux ou trois pôles, ne serait-ce que pour des raisons de faisabilité et de viabilité liées au parrainage piégé version Macky Sall,
4) engager tout le parti, du sommet à la base et en concertation étroite avec les partenaires parties prenantes du projet de fusion pour, de préférence, constituer une équipe de coalition soudée autour de la candidature de Ousmane Sonko, fondée sur des convergences claires, ou à défaut pour appeler, sur des bases autonomes et indépendantes préservant sa liberté d’appréciation et de critique, à voter Sonko pour autant qu’il garde fondamentalement le cap du combat pour l’alternative populaire anti-néocoloniale, anti-impérialiste et antilibérale,
5) s’organiser en conséquence en vue d’engager, malgré le caractère scélérat, antidémocratique et de pur calcul électoraliste de la révision opérée par Macky Sall, la bataille pour le parrainage du candidat SONKO, en prenant en charge au passage les réglages politiques et dispositions pratiques nécessaires,
6) se mobiliser et appeler tout le peuple à se mobiliser dans l’optique de lutte suivante: ou la mobilisation populaire et citoyenne impose l’organisation d’élections régulières et transparentes, ou la confiscation autocratique du suffrage universel par le pouvoir de Macky Sall installe la crise, stimule inexorablement la révolte populaire et citoyenne en vue du renversement de la dictature, frayant la voie, dans un bloc soudé avant, pendant et après les élections, à l’alternative de rupture pour la refondation de l’Etat et de la société,
7) œuvrer avec détermination et persévérance pour que le camp des patriotes véritables impose un second tour déterminant à la présidentielle de 2019, parvienne à conquérir une présence significative dans les communes et au parlement et donne le signal d’un nouveau départ du combat pour la libération nationale et l’émancipation sociale effectives, afin de peser de façon décisive sur les choix du pays en 2019 et au delà de l’horizon 2019.
Fait à Dakar le 15 septembre 2018
Pour le Conseil Général :
Le Secrétariat Permanent