Le bureau de la Coalition pour la Santé et l’Action sociale s’est réuni le samedi 07 mars 2020 et a évalué les premières mesures du gouvernement sénégalais dans le cadre de la gestion de l’épidémie de coronavirose due au COVID-19.
Comme points forts, la COSAS retient :
- le fort engagement de l’État, qui va contribuer à sensibiliser nos concitoyens sur l’importance du respect des mesures de prévention édictées,
- l’acceptation, par le chef de l’État, de financer le plan de riposte élaboré par les techniciens du Ministère de la Santé et de l’Action sociale,
- la qualité de la prise en charge des patients dépistés, grâce à l’expertise du service des Maladies Infectieuses de Fann.
Depuis le 30 janvier dernier, l’OMS a déclaré l’épidémie de COVID-19 comme urgence sanitaire de portée internationale. C’est pour cela que la COSAS considère qu’il y a eu du retard dans la mise à disposition des ressources financières, qui a favorisé l’attentisme concernant le déroulement des activités préparatoires (acquisition de matériel et d’équipements, renforcement de capacités des techniciens…).
Notre conviction est que des améliorations sont possibles, notamment :
- une communication plus adaptée et cohérente (insistant autant sur les dangers de la propagation que sur la guérison des cas), dans laquelle, le Service National de l’Éducation et de l’Information Pour la Santé (SNEIPS) devra jouer les premiers rôles,
- l’amélioration du taux de détection et de gestion des cas-contacts,
- une application plus rigoureuse des dispositions du règlement sanitaire international, notamment celles portant sur la mise en quarantaine de personnes provenant de zones suspectes,
- de plus grandes capacités de négociation pour amener les autorités religieuses, coutumières, sportives… à comprendre, comme le gouvernement, la nécessité du report de certaines manifestations,
- la dotation des structures sanitaires de matériel de protection des prestataires de soins et de toutes les ressources humaines concernées,
- une approche plus inclusive, prenant en compte les partenaires sociaux et la société civile,
- et une riposte communautaire, avec capacitation des acteurs communautaires, sous l’égide de la cellule de santé communautaire, dans les quartiers, villages et lieux de travail.
La COSAS exhorte l’ensemble des forces vives de la Nation à faire bloc pour enrayer la progression de cette nouvelle maladie émergente ou tout au moins en atténuer l’impact négatif sur la santé de nos populations.
Dakar, le 09 mars 2020
Le Bureau