DU BON USAGE DE LA VÉRITÉ EN POLITIQUE DÉMOCRATIQUE

DU BON USAGE DE LA VÉRITÉ EN POLITIQUE DEMOCRATIQUE.

I- ARCHÉOLOGIE DE LA SITUATION

Quand j’ai vu l’invitation presque poétique de Samba Ndongo – un homme politique d’expérience, avec une tradition de fidélité et de loyauté au projet émancipateur de lutte pour l’indépendance nationale et le progrès social – à travers un post de Abdou Karim Ndiaye, reprenant un autre d’un éminent doyen de la politique sénégalaise, qui malgré le fait de s’être retiré de la politique active, après s’être séparé du PIT en 1997, n’en demeure pas moins actif, en nous gratifiant de ses précieuses réflexions, à travers ses essais, de lire la « critique citoyenne » d’Abdou Khadre Gaye, je décidais de prendre au sérieux ses recommandations.

Je pensais y rencontrer une caution académique à la populologie politique, dont les médiocres arguments étaient destinés à dénigrer l’adversaire politique qui osait être à contre-courant de la rencontre au centre, qui à travers le large rassemblement théorisé par le PIT, sous la prétention de fédérer l’essentiel des forces patriotiques, cachait la compromission subalterne de la gauche plurielle – aujourd’hui, si réduite à sa plus simple expression, que l’ensemble de ses députés ne remplirait pas une voiture – au libéralisme autocratisant, qui nous gouverne, depuis plus d’une décennie.

A ma grande surprise le texte soumis à notre attention n’allait pas au-delà de verser la politique sur le registre moral pour discréditer l’opposition réelle de ce pouvoir.

C’est ainsi qu’une recherche faite sur son auteur nous permit de découvrir, que notre illustre écrivain n’était pas si apolitique qu’il le prétendait, étant le frère de Fadel Gaye du PDS, que le PS avait détrôné de la mairie de Dakar Plateau. Khadialy Gassama dans un article paru dans le journal « Le Quotidien » nous donne la clef d’interprétation de cette assertion de notre illustre écrivain : « Les sages et les vrais démocrates savent qu’il arrive bien souvent que la vérité soit du côté de la minorité »! Un bon disciple de Platon, qui avait condamné la démocratie athénienne après que Socrate fut condamné par cette dernière ? En effet Abdou Khadre Gaye « ne se remet toujours pas de ses amertumes qu’il accumule depuis 2009, avec la perte de la commune d’arrondissement du Plateau… »[i].

Depuis lors, battu à plate couture par le maire socialiste Alioune Ndoye, monsieur Gaye serait-il en train de s’attribuer la vérité malgré la vérité des urnes ? Malgré les limites de son texte, qui ne va pas au-delà de la caricature moralisatrice, monsieur Gaye pose des problèmes sérieux qui gagneraient à être éclaircis, notamment la nature de l’adversité en politique démocratique, sur laquelle, je reviendrai dans un prochain écrit, et la relation de la démocratie à la vérité qui sera traitée ci-dessous.

Mais au préalable, je m’appesantirai brièvement sur les affirmations d’un autre éminent intellectuel, le professeur Mary Teuw Niane, avant de revenir ultérieurement sur la  critique de la rationalité libérale. Edgar Morin nous dit : « quand les philosophes descendent de leur « tour d’ivoire » ou que des techniciens dépassent leur champ d’application spécialisé pour défendre, illustrer, promulguer les idées ayant valeur civique, sociale ou politique, ils deviennent intellectuels »[ii]

C’est donc tout naturellement que nous répondrons à l’invite à la réflexion collective sur l’ »apparition polluante » de mensonges sur notre scène politique du ministre. Monsieur le ministre analyse ce phénomène sous l’angle de la rationalité scientifique constitutive de la modernité démocratique. Des « foules immenses qui répondent, dociles à l’appel d’hommes ou de femmes d’une telle pauvreté intellectuelle et spirituelle qu’il est difficile de discerner les raisons de cette irrésistible attractivité »[iii] nous dit il désorienté. Il se demande si « Dieu a-t-il doté leurs corps d’un parfum surnaturel qui métamorphose et soumet les esprits » ? Non monsieur le ministre, en plus de regarder la « populace « -le bas peuple- aux instincts grégaires du haut de votre tour d’ivoire, vous ne semblez pas savoir, que la rationalité a ses limites ? Fayerebend nous enseigne que « la science n’est pas sacro-sainte…il y a les mythes, les dogmes de la théologie, la métaphysique et de nombreux autres formes de construire une conception du monde »[iv]. Plus loin le ministre continue: « Les luttes des places…et pour des gains matériels … prennent le dessus…sur des luttes portées par des idées transformatrices de la société »(ibid.). Le ministre parle-t-il des luttes des classes comme par réminiscence de son passé communiste? Faire un voyage intellectuel du communisme au néolibéralisme prédispose aux fluctuations, l’esprit s’accommodant à la rationalité libérale et le cœur étant plus proche des couches populaires ? De toute façon, je préfère et respecte le courage intellectuel de celui qui, bien avant l’effondrement du mur de Berlin, avait eu la compréhension des limites du marxisme comme cadre théorique avec prétention à donner une compréhension universelle d’un monde qu’aucune doctrine, je dis bien aucune, ne peut désormais avoir la prétention de saisir dans sa complexité comme nous le suggère Hountondji. « Aucune doctrine philosophique ne peut être considérée comme la vérité au singulier, la vérité avec grand V. Donc, en philosophie, d’une certaine manière, il n’y a pas de vérité absolue. Ou plutôt que l’absolu est dans le relatif: procès illimité essentiellement ouvert »[v].

II- DE LA RELATION ENTRE POLITIQUE DÉMOCRATIQUE ET VÉRITÉ

Castoriadis nous dit: « on ne peut pas démontrer la nécessité ou l’excellence du socialisme, comme on démontre le théorème de Pythagore »[vi]. Donc si nous le trouvons nécessaire, c’est uniquement parce que nous le voulons, le monde de la politique étant celui du choix et de la décision, donc va avec son corollaire d’arbitraire et de volontarisme. En politique il y a toujours choix entre divers possibles.

De la vérité factuelle à la post-vérité

Les vérités factuelles, qui sont des vérités qui s’imposent  et qui sont au-delà de l’accord et du consentement sont antipoliques,[vii] c’est-à-dire, ne relevant pas des opinions, même si la légitimité de l’opinion repose sur des faits.

Selon Harry Frankfurt[viii], l’essence de la post vérité – bullshit: connerie est sa traduction littéraire au français, qui ne renseigne pas bien de la nature du terme – est l’indifférence à l’égard de la vérité. C’est ainsi qu’à longueur de journée nous assistons dans les talkshow des chaînes de télévision que des  » toutologues » nous assènent de contre-vérités, sans sourciller, n’étant nullement préoccupés du non-sens de leur propos pourvu que la cohérence de leur discours soit maintenue, avec des opinions relevées au titre de vérités factuelles. Avec la post vérité , les faits deviennent des opinions et vice versa.

Ainsi on peut nier l’existence des camps de concentrations nazis, leur existence étant ravalée au niveau d’opinion qui n’engage que ceux qui y croient. C’est de la même nature que relève le fait que la gauche plurielle ferme les yeux sur les nervis -ces hordes de “néo-tontons macoutes » déversées dans l’espace public – qui ont sporadiquement semé la terreur dans ce pays, alors que tout sénégalais n’ignore de leur existence, ni de leurs basses œuvres. Le sang des Sénégalais est versé, mais cette gauche subalterne ne se sent pas concernée au nom des progrès partagés. Des Sénégalais sont morts en détention, sans que cela n’émeuve cette gauche de compromission avec le pouvoir libéral autocratisant. Même,   à supposer que le pouvoir ne puisse assumer la responsabilité de la vingtaine de sénégalais morts durant l’exercice du pouvoir de Benno, cela ne l’exonère pas du devoir d’éclaircissement des conditions de leur mort, afin de châtier les coupables conformément aux exigences de l’état de droit. Tous ceux qui nous martèlent de mensonges, à saturation, dans notre espace public, ignorent-ils  l’existence de ces faits ou font ils la politique de l’autruche, qui consiste à se cacher la tête sous terre pour ne pas voir la réalité des faits objectifs quand cela ne les arrange pas?

La notion de vérité dans les sociétés hétéronomes

En Grèce antique, selon Detienne M., la vérité est assertorique, nul ne la conteste, nul ne la démontre[ix]. Elle est établie par les maîtres de vérités, qui disposent de la parole sacrée. Selon Edgar Morin, l’intellectuel moderne est le descendant de ces antiques maîtres de vérités. « L’intellectuel est le descendant d’une très antique tradition: celle des prêtres-mages, énonciateurs de la vérité sacrée, producteurs/gardiens des mythes. Mais c’est dans la rupture de cette tradition que s’est constitué l’intellectuel moderne à commencer par le siècle des Lumières. Celui-ci soumet toute vérité sacrée, tout mythe à l’épreuve de la critique rationnelle »(ii)p .244. La vérité dans les sociétés hétéronomes est toujours liée à la création de sens.

« Les sociétés hétéronomes réalisent…une création de sens pour tous et imposent à tous l’intériorisation de ce sens. Elles instituent aussi des représentants réels ou symboliques d’un sens pérenne et d’une immortalité imaginaire, auxquels tous sont supposés participer ».[x]. Dans les sociétés hétéronomes donc, la vérité s’exprime par la conformité des  représentations, des significations et des énoncés, avec ce qui est toujours socialement institué dans une clôture. « Dans une société, où il y a une clôture de signification, aucune question, qui pourrait être posée dans ce système, dans ce magma de signification, n’est privée de réponse dans ce même magma. La loi des Ancêtres a réponse à tout, la Torah a réponse à tout, le Coran de même. Et si l’on voulait aller au-delà, la question n’aurait plus de sens dans le langage de la société en question ».[xi]

Le rôle de la religion dans les sociétés hétéronomes est d’occulter l’origine de la société, en l’attribuant à ce qui transcende la société, cette altérité sacrale, qui permet de fonder le collectif de manière holiste, c’est à dire en instituant la supériorité du groupe sur l’individu. C’est donc dire, que l’imbrication de politique  et religion vient de beaucoup plus loin que l’approche marxienne du religieux  soutenue par une démarche matérialiste, même si elle ne manque pas d’avoir ses pertinences, ne permet d’appréhender. Il ne va pas ici juger la croyance des gens, mais montrer le rôle central de la religion dans les modes de structuration de la société .

« Des religions primitives au christianisme moderne, le trajet est celui d’une réappropriation…  de la source du sens et le foyer de la loi qui a été initialement rejeté et radicalement hors de la prise des acteurs humains ».[xii]

La création de la démocratie en Grèce antique comme première rupture de la clôture du sens.

La notion de vérité va toujours être accouplée à un ordre social, à une autorité établie, qui n’étant pas naturelle, est susceptible d’être questionnée, voire déifiée.

C’est ainsi que pour Castoriadis, l’essence de la politique démocratique réside dans le fait, que la société est auto-instituée, elle n’est plus donnée depuis l’extériorité du social. La société institue, elle-même, ses propres normes, qui ne sont plus données par la garantie d’une altérité, fût-elle religieuse, mythique ou ancestrale.

Ainsi avec la naissance de la démocratie athénienne autour du septième siècle, avant Jésus, une autre forme de vérité voit le jour, car la remise en cause des normes instituées va avec son corollaire d’interrogation sur la vérité. L’existence des maîtres de vérité devient dès lors innécessaire. La vérité s’obtient à travers le débat dans l’espace public démocratique, par le biais du crible du jugement et sa critique. Il ne s’agit plus de s’interroger sur la véracité de telle ou telle autre représentation du monde, mais sur ce que désire la collectivité.

Ce nouveau type de vérité nécessite des exigences d’éthique qui ne peuvent pas s’accommoder avec le mensonge. Cela nécessite une certaine lucidité. « La démocratie est un régime qui se base sur la pluralité des opinions et fonctionne par elle. La démocratie  FAIT SA VÉRITÉ à travers le dialogue des doxas et ne pourrait pas exister si l’idée (l’illusion) d’une vérité acquise une fois pour toutes acquérait une effectivité sociale ».[xiii]

Cette réflexion de  Castoriadis fait réplique à la condamnation par Platon de la démocratie grecque – au nom d’une vision d’une vérité éternelle de l’être – dont l’application par sa postérité hégéliano-marxiste – qui accède à la vérité, à coup de négation de la négation – a conduit au totalitarisme du socialisme réel, dont la conséquence a jeté un discrédit sur l’idéal socialiste, auquel il ne faudrait pas renoncer, mais le repenser en s’éloignant de toute prétention à l’édification d’une société transparente où l’antagonisme sera éradiqué

Castoriadis malgré son apport décisif dans l’élucidation de la vérité démocratique semble limiter la démocratie à l’auto-institution de la société. Ce faisant, dans la démocratie athénienne, les citoyens – environ dix pour cent de la population excluant les femmes, les métèques (les étrangers provenant d’autres cités grecques) et les esclaves -, exercent collectivement et de manière directe la souveraineté; ils votent les lois, élisent les magistrats, etc.

Le champ de la liberté politique se limitait là, cette forme de liberté étant compatible avec l’assujettissement de l’individu à l’autorité du corps social. La notion de liberté individuelle porteuse de droits par lesquels se garantit sa liberté individuelle et son indépendance par rapport à autrui, constitutive de la liberté des temps modernes, n’existe pas.

La seconde rupture de la clôture: l’invention de la démocratie de la modernité.

Avec l’invention démocratique des temps modernes dans sa conceptualisation par Claude Lefort, la société démocratique se caractérise par:

– La désincorporation du pouvoir et l’institution du pouvoir comme lieu vide,

– La désintrication de l’instance du pouvoir, celle de la loi et celle du savoir, autrement dit la séparation de la société civile de l’Etat,

– La dissolution des repères de la certitude, c’est à dire l’ouverture immaitrisable du sens, en l’absence de toute fondation transcendante du pouvoir.

« Dans la monarchie, le pouvoir était incorporé par la personne du prince…médiateur entre les hommes et les dieux.. Assujetti à la loi et au-dessus des lois, il condensait dans son corps à la fois mortel et immortel, le principe de la génération et l’ordre du royaume…Incorporé dans le principe, le pouvoir donnait corps à la société…corps qui trouvait sa configuration dans le corps du roi ».[xiv]

Après la révolution, le lieu du pouvoir devient un lieu vide, dont l’occupation ne permet plus son appropriation définitive, son exercice étant soumis à la procédure d’une remise en jeu permanente, dans le cadre d’une compétition réglée. Cela se traduit par une institutionnalisation du conflit découlant de la pluralité des individus, la diversité des opinions et des intérêts. Désormais ceux qui occupent le lieu du pouvoir n’en sont que des locataires temporaires, le pouvoir, expression de la souveraineté populaire n’appartenant désormais plus à personne. L’unité du social, qui ne peut plus être organique, ne saurait désormais effacer la division et sera garantie par le pouvoir.

La loi, la vérité, la justice, le légitime ne peuvent plus plus être définis dans la fixité d’un contenu indiscutable. Donc, il n’y a plus ni juste, ni bien, ni vrai absolus après la dissolution des repères de certitudes, comme conséquence de la crise de vérité. L’homme moderne est toujours en quête de vérité, celle-ci devenant création toujours ouverte et jamais définitivement acquise, la brisure de la clôture de sens étant itérativement suivie par l’établissement d’ une autre appelée à son tour à être brisée.

C’est donc comme atteint par la tourmente de l’homme moderne, que dernièrement, une inquiétude croissante m’envahit quand j’examine la situation politique actuelle du pays dont le peuple, que mon ami Ibra Gueye[xv] juge, en avance sur sa classe politique, a renvoyé dos à dos – dans une situation de quasi-équilibre consécutive  aux résultats des dernières élections législatives – le pouvoir et son opposition. Un doute m’envahit : je me demande, si la classe politique fera de cet équilibre un équilibre statique, qui préfigure une confrontation de guerre de position pouvant faire basculer le pays dans l’instabilité, voire la violence ou sera-t-elle capable de le transformer en équilibre dynamique, en interprétant les résultats des élections comme un mandat des Sénégalais à sa classe politique, à savoir se parler pour, dans cette situation d’incertitude, trouver suffisamment de ressources pour transiter les mois qui restent du second et dernier mandat du président – [je suppose qu’un homme d’État de sa taille ne prendra pas le risque de jeter le pays dans la violence qu’une troisième candidature à la magistrature suprême préfigure, quoi qu’en dise son » tailleur constitutionnel » conforté par le « silence bruyant » d’une gauche plurielle qui, ayant perdu le nord, se complaît dans ce compagnonnage subalterne avec le pouvoir libéral autocratisant] – dans la paix civile.

Pour cela, le pouvoir doit cesser de se comporter comme s’il était majoritaire dans ce pays et apprendre à articuler un dialogue respectueux avec son opposition. L’opposition doit éviter de justifier, auprès de l’opinion publique, les tentatives du pouvoir de le discréditer, en prétendant faire d’elle un déstabilisateur de notre rapport à la vérité, dont le but est de corrompre les rapports de confiance nécessaires au projet démocratique. L’opposition doit épauler le pouvoir dans tout ce qu’il entreprendra, qui va dans le sens des intérêts bien compris de ce pays, en plus d’avoir une capacité de proposition capable de déblayer les chemins du progrès. Ce n’est qu’ainsi que les Sénégalais verront de son attitude à l’Assemblée Nationale une métaphore de la nouvelle manière de faire la politique que préfigure son probable accès au pouvoir, car ce dont les Sénégalais ont le plus besoin, c’est d’espoir pour un avenir meilleur.

Oui la  rupture de la clôture du sens ne sera jamais complète, car le besoin de connaissance des modernes est infiniment moins puissant que celui de la croyance des pré-modernes plus aptes à nous rassurer, calmer nos angoisses, revigorer notre ESPOIR pour un avenir meilleur, car en définitive la modernité – qui est à comprendre comme procès d’acculturations modernistes – continuera à coexister avec la tradition, ce déjà-là, qui constitue notre mode d’insertion dans l’histoire !


Ismaila Fall dit Isophale, Espagne. 


[i] Khadialy Gassama.  Abdou Khadre Gaye,Candidat déclaré à la mairie de Dakar Plateau :Quand la jalousie taraude l’esprit d’un  revanchard utopiste. Journal le Quotidien du 15 juillet 2021

[ii] Edgar Morin

[iii] Mary Teuw Niane, Page Facebook

[iv] Fayerebend, Contre la méthode. Esquisse d’une théorie anarchiste de la connaissance,Paris,Seuilp.333).

[v] Hountondji P.(1965) Sur la philosophie africaine.Paris, Maspero,82.

[vi] Castoriadis C. L’institution imaginaire de la société. Un 1975,p.97-103

[vii] Alain Policar, Le régime des opinions, in La vie des idées 29 novembre 2018

[viii] Frankfurt,H – 2005 ; On bullshit.Princeton;Princeton University Presse).

[ix] Les maîtres de vérité dans la Grèce archaïque,Paris, François Maspero,196,p.27

[x] Castoriadis C.; Le monde morcelé ; Le seuil, Paris ; 1990 p.153

[xi] Castoriadis C.; Imaginaire politique grecque et moderne.op.cit.p.272.

[xii]Gauchet M.Le desanchanttement du monde.2005. Gallimard).

[xiii] Castoriadis.C. Ce qui fait la  Grèce l,Le seuil Paris,2004,p.273 -310.

[xiv] Lefort C.L’invention démocratique,Fayard,1981,1994,p.171.

[xv] Gueye Ibra, page Facebook


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