AU NOM DU SYSTEME.

Il a assassiné Patrice Lumumba pour installer le dictateur Mobutu, massacré Salvador Allende et ses partisans pour mettre en scelle le fantoche Pinochet, et même tué Hammarskjöld Secrétaire Général des Nations Unis pour un Kurt Waldheim un ancien officier nazi.  C’était hier. Mandela était alors un terroriste, Pieck Botha et l’apartheid le modèle démocratique occidental. La sacralisation des dictateurs en kaki au Brésil, en Argentine, au Guatemala et au Salvador etc., la diabolisation des révolutionnaires cubains, des patriotes angolais, algériens et namibiens (qualifiés de terroristes) en lutte contre la domination coloniale, c’était aussi hier.

Aujourd’hui, le système cherche au sein de l’empire ou de ce qui en reste, de « bons élèves » de plus en plus rare, à promouvoir pour sa survie. En cherchant à jeter en pâture les patriotes africains, latino-américains, arabes, asiatiques, en favorisant la présence des marionnettes à la tête de ce « Machin des Nations que l’on dit Unies », pour légitimer les immanquables « résolutions internationales » condamnant les patriotes maliens, burkinabés, palestiniens ou iraniens, etc. qui ont dit basta aux puissances impérialistes.

Que l’on ne s’y trompe pas, un nègre marron à la tête d’une organisation des Nations unis contrôlée par le système ne sera rien de plus qu’un gladiateur de plus au sein de l’arène, pour la galerie de l’empereur. Notre Gladiateur national ferait donc l’affaire, et la campagne pour un tel scénario a déjà commencé.

Formaté plus que formé pour la tâche, il n’a pas besoin de termes de référence pour ses futures missions parce que sa devise reste : « Ave Caesar ! Morituri te salutante ». Et Caesar c’est le système. Mais notre Gladiateur National doit d’abord remplir le dernier point du cahier des charges, c’est-à-dire pacifier au forceps Ndoumbélaan et y installer un gouverneur de colonie. C’est une condition ultime d’autant que la lame de fonds du tsunami contre le second deuxième mandat ne présentait aucune garantie de prolongement de son bail avec une jeunesse qui « y en a marre ».

Obligé d’organiser des « élections » auxquelles il a été déclaré non-grata, il s’est juré de le faire à ses conditions qui favoriseraient la perpétuation du système ou s’opposer à leur tenue. Ce plan machiavélique de dévolution pro-impérialiste du pouvoir, est un dilemme pour Gorgorlu et les patriotes de Ndoumbélaan. C’est la soupe de Coumba Socé dont la consommation est mortelle et l’abstinence fatale. 

« Nous nous maintiendrons au pouvoir ! »

Cette déclaration du Gladiateur à des partisans réunis dans une enceinte clandestine sous la protection d’une police impérialiste, n’est pas un propos de campagne mais beaucoup plus un désir inélégant de confiscation du pouvoir contre la volonté de ceux qui devraient en décider souverainement : les électeurs. C’est un défi à relever et il sera relevé. La bataille de Ndoumbélan aura donc lieu. Tactique ou brutale, simplement démocratique et pacifique ou désolément fratricide, il reste à en déterminer la forme et la nature, et le temps est désormais compté pour les protagonistes.

De nègre marron à négrier.

Douze ans de règne du Gladiateur on fait de Ndoumbélaan la vitrine que les impérialistes se disputent pour son potentiel de prédation et de démultiplication de richesses au détriment des autochtones. Douze ans de règne du Gladiateur ont simplement assassiné l’espoir, en facilitant l’expropriation des terres, et des mers, des ressources naturelles et en confisquant toutes les libertés des citoyens. Le Gladiateur est ainsi devenu ce négrier remplissant ses cales de chair tendre qu’il prétend retenir avec des forces de plus en plus armées pour bouffer du citoyen, loin de leurs missions régaliennes de sa défense et de sa sécurité. 

Les chroniques de Bandia, Novembre 2023.